C’était LA soirée que j’attendais depuis des mois. LE moment fatidique. LA rencontre désirée.
Tu sais, cet instant où t’as plus les neurones en face des trous, où t’as tellement hésité pour ta tenue pendant deux heures que ton appart c’est Bagdad et Tokyo réunis, où tu harcèles ta meilleure pote de snapchat à la con pour savoir si t’es potable, passable, mignonne, jolie, belle ou à vomir – et où son verdict final ne te servira strictement à rien (puisque tu es toujours persuadée de voir dans la glace un mix de E.T et de ta tête au réveil)
Cet instant terrible avant de monter dans le taxi, où tu réalises qu’il est 22H, que t’as 15 minutes de retard et qu’en plus d’avoir laissé tout l’appart allumé (coucou la facture EDF), t’as rien pu avaler, pas même le petit bout de pain au pavot qui traînait dans la cuisine. Cerise sur la choucroute, quand le Taxi Man te balance : « Vous me faites rire, vous êtes stressée, on dirait que vous allez vous marier. «
Je vous passe les détails de ma soirée, il y en aurait trop. La seule chose que je peux vous dire,
c’est que c’était d’enfer. J’ai joué au baby, et j’lui ai mis une raclée. On a parié, on a rit. C’était « cool », comme il dit. Vraiment « cool ». Mais j’ai bu, des verres, quelques verres. Parce-que quand on est bien, on joue, on séduit, on laisse faire la vie. On est IVRE. IVRE DE VIE.
Mais ce soir-là, j’aurai aimé avoir ce t-shirt. Blanc, pur, imprimé à la main, floqué « IVRE DE VIE ». Cette pièce unique, qui en dit long, qui se marie avec tout. Léger, agréable, il m’aurait peut-être permis de faire passer ce message, et je n’aurai rien eu à dire, il aurait juste eu à apprécier.