Hello tout le monde!
Je reviens le coeur léger (mais l’estomac full full) pour vous raconter ma toute dernière expérience gustative dans un joli coin de notre sud-ouest. Narbonne plus précisément. Eh bien oui, parce-que Toulouse-Narbonne c’est pas si loin, hein. Bon, je peux partiellement avouer que si on m’avait dit “tu te colleras 1h36 de route pour aller déj au resto”, comment vous dire – c’était le NON direct. Mais quand on aime la haute gastronomie française, on ne compte pas (ni les euros, ni les kilomètres).
À tous ceux qui l’ignoraient, Narbonne est classée au patrimoine mondial de l’humanité par l’Unesco mais ce n’est pas pour son potentiel architectural que j’ai dépassé les 110 sur l’autoroute, qu’on se le dise. Après trois tours de rond point et un guidage GPS un peu foireux, nous voilà arrivés AUX GRANDS BUFFETS. Devant nous, un immense bâtiment gris/blanc un peu marouflé (Damidot sort de ce corps). Façade étrange, quoi que même très cocasse… Sur ma petite fiche il y a marqué : “Monter environ 54028 marches et tourner à droite.” Situé dans une grande zone entre une piscine olympique et un bâtiment type centre commercial (rien de fifou sur le principe), le restaurant est légèrement caché. Je googueulise la chose pour voir si on ne s’est pas plantés et une fois arrivés devant la devanture, je comprends immédiatement que nous sommes au bon endroit. De magnifiques portes en bois, un raffinement poussé à l’extrême, le graal du resto Français !
Entrée sur fond de musique d’ambiance (la shakira des temps modernes), les présentations faites, nous sommes accueillis par une gentille hôtesse et nous précisons le nom de la réservation. Avec mon accent toulousaingh, la dame saisi immédiatement que c’est my first time ici, que c’est la grande découverte et qu’il va (un peu) falloir nous guider.
Le restaurant est immense. J’ai d’ailleurs du mal à lui donner le nom de restau, c’est très atypique et impossible de l’appeler self-service non plus. Le mot “buffet” résonne pour certains comme cheap, mais je peux vous assurer qu’ici, on atteint des prouesses gustatives à tomber (mais ça, je l’ai découvert après).
Pour la petite histoire : Fondés en 1989 à Narbonne par Louis Privat, Les Grands Buffets proposent, dans un cadre rappelant celui des grandes maisons, la dégustation des grands classiques de la cuisine traditionnelle française en buffet à volonté, de l’entrée au dessert, à un prix HYPER accessible. En proposant une cuisine de qualité autour de mets de fête avec service à la française et une cave au prix producteur, le restaurant Les Grands Buffets est, depuis près de 30 ans, une véritable vitrine de la cuisine traditionnelle. Parmi les incontournables des Grands Buffets : fruits de mer, le homard à l’américaine, le tournedos au foie gras, les rognons, le cochon de lait et l’agneau de lait des Pyrénées à la broche, le magret de canard, le foie de veau persillé, les coquilles Saint-Jacques, le turbot entier rôti, les os à moelle à la fleur de sel, l’incroyable collection de 45 fromages affinés et les 50 desserts « faits maison ». Sans oublier la sélection de 70 crus du Languedoc-Roussillon, proposés à la bouteille au prix producteur et au verre, qui font des Grands Buffets le premier vendeur en France du talent des viticulteurs. Et si t’es persuadé que tout ceci n’est qu’une illusion issue du marketing, avec la petite étiquette (collée sur le pied de ton verre) tu as les coordonnées du producteur que tu peux directement appeler!
Entrées, plats, desserts… Entrées, plats, desserts… Je me suis arrêtée peut-être 110 fois devant chaque plateaux, me demandant constamment ce qui plairait le plus à mon (vide) estomac. C’était gargantuesque. J’aime manger et bien manger, donc évidemment, ça n’aide pas. Et puis comme toute balance qui se respecte (le signe astro hein), je mets un temps fou à me décider. Pour tout, partout (ceci est un autre sujet important que nous développerons probablement dans un autre article #thérapie)
Je pioche quelques crudités bio, je découpe mon jambon affiné, je fais la maligne avec mon homard et je m’ambiance comme à Noël chez mamie avec le foie gras au piment d’espelette. On y ajoute un petit verre de blanc doux pour accompagner l’ensemble (il faut bien faire honneur à la région voyez-vous) et on se pose enfin, le fessier sur la chaise.
Qu’on se le dise, TOUT est bon. Je n’avais qu’une frayeur, la fraîcheur des produits. J’étais persuadée qu’il était impossible – tant au niveau humain que logistique – de gérer toute cette immensité de bouffe à ciel ouvert. Mais que nenni ! On le sent là, le patrimoine culinaire français et cette place toute particulière, qui est consacrée aux produits régionaux. Les serveurs, sapés comme jamais, sont aux petits soins et le must, le service ultime : ils enlèvent régulièrement mes assiettes vides pour que je puisse retourner tout à fait librement et sans scrupules, fouiner sur les grands buffets (en moonwalk svp).
Je me lève d’ailleurs une (avant) dernière fois pour aller combattre à coeur – en face to face, mon péché le plus ultime : le fromaaaaage. Plus de quarante références choisies dans nos belles régions de France, une véritable palette de plusieurs variétés : Salers, Laguiole, Parmesan de, Brillat Savarin, Comté, Saint Nectaire, Salers, Laguiole, Parmesan, Roquefort et j’en oublie sans doute… “Je n’ai plus de place, arrêtes-tout” : ça c’est mon estomac qui criait. Mais comment ne pas terminer ce voyage sur une note sucrée? #détermination8000
Alors que six pâtissiers réalisent au quotidien plus de 50 desserts (ils auraient pu en embaucher un de plus quand je suis arrivée) j’ai réussi à ne pas tout avaler. Tartes, éclairs, saint-honoté, crèmes, macarons, mousses, fruits, crêpes, plus grande fontaine à chocolat du monde (oui tu as bien lu), le final en beauté! *insérer émoji ventre gonflé*
En somme, une adresse surprenante, À TESTER.
Parce-que ça, c’est du GROS BÉGUIN.